Donald Trump est à la présidence des Etats-Unis depuis peu et a déjà signé un décret anti-immigration qui fait couler beaucoup d'encre, notamment en ce qui concerne les compagnies aériennes. Explications...
Depuis la signature du décret anti-immigration du nouveau président américain Donald Trump, les compagnies aériennes se doivent d'appliquer scrupuleusement la loi et de nombreux passagers sont ainsi privés d'embarquer à bord des avions opérant des
vols pour les Etats-Unis.
Le décret est "simple",
interdiction d'entrer aux Etats-Unis pour tous les ressortissants des sept pays musulmans suivants : Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen. Et par conséquent, ce décret a des effets directs à travers le monde, où plusieurs dizaines de passagers se sont vus interdire d'embarquer.
Exemple en France
La compagnie aérienne
Air France a indiqué dimanche avoir refusé d'embarquer quinze personnes qui avaient pourtant en main des
vols Paris – New York par exemple. Il s'agissait de personnes ressortissants des sept pays précédemment cités.
Un porte-parole précise tout de même qu'elles ne venaient "pas forcément de ces pays". Il indique également que personne n'est bloqué à Paris et que toutes ces personnes ont été réacheminées vers leur point d’origine.
Suite à ce nouveau dispositif, Air France va mettre en place une campagne d'information envoyée par courriel ou SMS afin d'avertir ses passagers des nouvelles règles. Cela leur évitera de vouloir prendre un
vol Paris – Los Angeles, entre autres, et finalement de se voir refuser l'embarquement.
Situation aux Etats-Unis
Outre-Atlantique, même stupéfaction. Entre 100 et 200 passagers ont été interpellés dès leur arrivée sur le sol américain et menacés d'expulsion. Un exemple a largement été diffusé par les médias, il s'agit de deux Irakiens, pourtant en possession de leur visa, qui ont été interpellés vendredi soir à l'aéroport de JF Kennedy à New York.
Que risquent les compagnies aériennes ?
Air France a déclaré que "comme toutes les compagnies aériennes, elle est tenue de se conformer aux exigences d'entrée sur leur territoire des pays qu'elle dessert", sous peine d'amende !
La compagnie néerlandaise KLM a elle aussi été obligée de refuser des passagers à bord de ses avions et a déclaré : « Nous aurions bien aimé les faire voyager avec nous, mais cela n'a pas beaucoup de sens, l'entrée du pays leur aurait été refusée ».
Un « marshall américain », policier du gouvernement fédéral des Etats-Unis, a même été placé à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle pour veiller à l'application de ce décret.
Le cas délicat de Emirates Airlines
La compagnie
Emirates Airlines a été contrainte de modifier ses équipages à bord de ses avions à destination des Etats-Unis afin de se conformer aux exigences du décret interdisant l'entrée aux Etas-Unis aux ressortissants d'Iran, d'Irak, du Yémen, de Somalie, du Soudan et de Libye pour 90 jours, et aux Syriens pour une durée indéfinie.
Certains membres d'équipage de ces nationalités ont donc été remplacés afin d'éviter tout risque de problème avec l'immigration.