Métro, boulot, dodo... Vous l'avez déjà emprunté lors de votre dernière visite de Paris ou peut-être que vous le prenez tous les jours et le connaissez par coeur, pourtant sachez que le métro parisien cache bien des secrets sous ses entrailles...
1 - Les stations de métro fantômes
Après la Seconde Guerre mondiale, certaines stations de métro qui avaient été fermées n'ont jamais été rouvertes lors de la Libération car peu utilisées ou trop proches d'autres stations.
Arsenal, Champ-de-Mars, Croix-Rouge, Porte des Lilas, Saint Martin, Martin-Nalaud... des stations désaffectées dont on peut apercevoir les quais vides à travers les fenêtres du métro entre 2 stations. Haxo et Molitor c'est différent, celles-ci n'ont jamais accueilli de passagers car jamais finies ni connectées à la surface.
2 - La ligne 4 est la plus lente...la 14 la plus rapide
Vous qui l'empruntez 2 fois par jour savez de quoi on parle ! La
ligne 4, Porte de Clignancourt/Porte d'Orléans est la plus lente du réseau. Elle ne dépasse guère les 20km/h alors que la plus rapide, la
ligne 14 fait du 40km/h. Et s'il fallait continuer le classement, sachez que c'est la
ligne 7 qui propose le plus de trains par heure, une soixantaine, beaucoup plus que la
ligne 3 bis et ses 4 trains par heure ! Et la plus longue ? C'est la
ligne 8 avec 23,4 kilomètres contre 1,3 km pour la plus courte (
ligne 7 bis). Du charabia pour les non parisiens...
3- Une station vide sert de décor de film
Sous la capitale il existe une partie de la station de
Porte des Lilas fermée au public depuis les années 40, mais qui a trouvé une toute nouvelle utilité. Cet endroit est utilisé par les cinéastes comme décor dans leur film. Ainsi on peut voir la même station, mais à qui on donne des noms différents, dans Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, Les Femmes de l'ombre, Ronin... Coût de la location de ce quai par la RATP : 3000 € / jour.
4 - Une seule station porte le nom d'une femme
Vous l'aurez remarqué forcément lors de votre récente escapade en
hôtel à Paris, les stations de métro portent pour la plupart des noms de personnes qui ont marqué l'Histoire. Clemenceau, De Gaulle, Jaurès, Pasteur... vous avez remarqué ? Que des noms d'homme. Mais où sont les femmes ? Et bien elle ne représentent que 3% des noms de stations et encore, certaines sont accompagnées de leur double masculin (station Pierre et Marie Curie, Barbès-Rochechouart, Chardon-Lagache). Seule
Louise Michel, féministe et militante anarchiste du 19eme, a le droit à sa propre station. La parité a encore du chemin à faire...
5- Un panneau Métro pas comme les autres...
Elles font partie du charme à l'ancienne de Paris, les jolies entrées de station art nouveau d'Hector Guimard, vous savez celles avec les verrières et les inscriptions « métropolitains » datant du début du siècle dernier. Puis la tendance art déco est apparue dans les années 20 dans la capitale parisienne, comme on peut le voir à la station Vaneau. Mais saviez-vous que dans Paris une station de métro a pris une allure plutôt londonienne ? Il s'agit d'une des 2 entrées de la station
métro Sentier (ligne 3), dont le mât qui présente l'emplacement de la station représente un M rouge entouré d'un cercle bleu, cela fait plutôt penser à l'Underground britannique.
6 - La mascotte du métro est un lapin
Et il s'appelle Serge. Enfin ce sont les parisiens eux-mêmes qui l'ont surnommé ainsi. Vous ne voyez pas de qui je parle ? C'est le lapin rose qui figure sur les affiches de sécurité placardées dans toutes les rames de métro. Il a été crée en 1977 par la RATP pour prévenir les enfants du danger des portes automatiques : «Attention ! Ne mets pas tes mains sur la porte : tu risques de te faire pincer très fort ». Un slogan que les petits parisiens connaissent par cœur et qui est toujours d'actualité (si ce n'est que Serge a troqué sa salopette rouge contre un jean et un t-shirt jaune).
7 - Du ticket à 15 cts au pass Navigo
Saviez-vous qu'au lancement du métro parisien en 1900, il y avait une première et une seconde classe ? Et que le ticket coûtait entre 15 et 20 centimes ! Depuis l'inflation est passée par là et aujourd'hui un ticket coûte 1,90 €. C'est en 1968 que les premiers tourniquets pour valider les tickets apparaissent mettant peu à peu fin aux mythiques poinçonneurs. Des p'tis trous, des p'tis trous, toujours des p'tis trous...