A-t-on Le Droit D'expulser Un Passager En Cas De Surbooking ?

Récemment la vidéo d'un passager se faisant violemment expulsé d'un avion par United Airlines a fait le buzz sur internet. Le malheureux voyageur a été victime de surbooking, une pratique assez courante que nous allons tenter de vous expliquer. Et surtout, savoir si ce genre de pratiques est légale !

Qu'est ce que le surbooking ?
Afin d'optimiser au maximum le remplissage de ses avions, et de remédier aux possibles désistements et annulations de dernière minute, les compagnies sont autorisées à vendre plus de billets qu'elles ne proposent de sièges dans ses avions. C'est ça le surbooking, ou surréservation en français. Pour atteindre un taux d'occupation proche de 100%, les compagnies aériennes sont nombreuses à le faire, véritable bête noire pour les passagers.

Le surbooking est tout à fait légal et encadré par la législation européenne. Dans ce cas, le passager peut être refusé à l'embarquement, ce qui implique un dédommagement pour celui-ci.
Il faut savoir que c'est en pratiquant le surbooking que les compagnies arrivent à proposer des petits prix sur des vols Paris – New York ou Paris – Singapour entre autres.



Peut-on se faire expulser d'un avion ?
En France, on ne peut pas se faire débarquer d'un avion à cause d'un surbooking, c'est totalement interdit par les compagnies. S'il doit y avoir refus d'embarquer, cela se passe avant l'embarcation et non à bord comme cela fût le cas pour le passager de United. En cas de surréservation, les compagnies cherchent des passagers volontaires pour changer de vol.

Le ou les passagers qui se sont dévoués sont alors redirigés vers un nouveau vol, peut-être même sur une autre compagnie. En aucun cas, une compagnie comme Air France par exemple peut expulser un client déjà à bord de son avion. Si personne ne se dévoue pour se désister, un tirage au sort peut être effectué et un dédommagement est prévu par la compagnie.



Comment se faire indemniser ?
Si vous êtes victime de surbooking, la compagnie se doit de rembourser votre billet d'avion ou de vous trouver un vol similaire, mais aussi de vous indemniser, et ce pour tous les frais engagés pendant que vous attendez votre nouveau vol (hébergement s'il faut partir le lendemain, repas, téléphone...).

Trop peu de voyageurs la réclame mais sachez également, qu'une enveloppe de 250 € pour un vol de moins de 1 500 km est également prévue et peut atteindre 600 € pour un vol long courrier. Cette somme ne peut en aucun cas se traduire par un bon voyage mais doit être versée en espèces ou par virement bancaire.