Contrairement aux autres DOM, les Départements d'Outremer, elle brille moins par l'attrait de ses plages que par la fascination qu'exerce sa nature exubérante, garantie d'un séjour en Guyane inoubliable.
Au nord de l'Amérique du Sud, entre le Surinam et le Brésil avec lesquels elle partage respectivement 510 et 730 km de frontière, la Guyane est, de loin, le plus grand département français : 86 504 km². Des routes que vous emprunterez si vous choisissez la
location de voiture en Guyane longent sa bande littorale, mais l'accès aux communes de l'intérieur n'est possible que par avion ou par bateau. En effet, son territoire, bordé par les fleuves Maroni à l'ouest et Oyapock au sud, est constitué à 96% d'une forêt primaire d'une grande diversité. Elle abrite aussi d'autres écosystèmes : mangroves, savanes, inselbergs, etc. Pour avoir une idée de la richesse de la flore guyanaise, on trouve, dans un hectare de forêt, plus d'espèces d'arbres que le total des espèces d'arbres recensées en Europe !
Rêve de tout botaniste, plus de 1 000 espèces de grands arbres se partagent les cimes vertes et 300 espèces d'orchidées s'épanouissent à leurs pieds ! La faune, tortues marines, ibis, caïmans noirs, loutres ou frégates, est éblouissante… et parfois piquante, il faut bien le dire : plus de 400 000 espèces d'insectes ! Cependant, contrairement à l'image qui leur colle à la peau, les moustiques n'abondent guère en forêt et le long des fleuves. La phobie des araignées, des serpents, voire des fauves n'a pas plus de raison d'être, la faune sauvage évitant le contact avec l'homme.
Aucune excuse, donc, pour ne pas participer à une remontée de fleuve, le nec plus ultra de l'écotourisme guyanais. Accessibles à tout un chacun à condition d'accepter des conditions de vie sommaires et d'apprécier la pirogue (plusieurs heures de navigation par jour), ces remontées peuvent avoir pour scénario le Maroni, à la rencontre des noirs-marrons, le sauvage Approuague ou encore l'Oyapock, bon compromis entre la vie sauvage et la découverte des gens du fleuve, Amérindiens, mais aussi mythiques garimpeiros brésiliens, les chercheurs d'or.
En effet, la diversité de ses communautés humaines constitue l'une des principales richesses de la Guyane. Les Créoles, fruits du métissage entre les différentes ethnies, forment le groupe le plus important aux côtés des Amérindiens ou des Chinois, présents dès le dix-neuvième siècle.
Les Bushinengés, ou noirs-marrons, sont issus du marronnage, un mode de résistance que les esclaves noirs adoptèrent en s'enfuyant dans les forêts où ils reconstituèrent des tribus comme les Djuka, les Paramaka ou les Aluku, regroupés le long du fleuve Maroni et qui s'efforcent de préserver leur mode de vie traditionnel, lié à la forêt amazonienne. Laotiens H'mongs arrivés du Laos après 1977, Brésiliens ou Libanais participent aussi à ce fantastique kaléidoscope humain.
Le climat équatorial humide s'accompagne d'une grande stabilité, sans tempêtes ni cyclones, et d'une température moyenne de 26° avec des pointes de mercure jusqu'à 33°. L'alizé soufflant sur la côte rend néanmoins la chaleur tout à fait supportable. Les pluies, sous forme d'averses, n'empêchent pas un ensoleillement généreux de sorte que les jours sans soleil se comptent, presque, sur les doigts des deux mains (11 par an à Cayenne).
Il existe une saison plus sèche, du 15 juillet au 15 décembre. C'est le moment idéal pour remonter les fleuves dont les eaux basses permettent alors de découvrir des sauts (rapides) ou de faire de la bronzette sur une lagune. Pour le reste, prendre un
vol pour la Guyane durant la saison humide, interrompue par le «petit été de mars», ne modifiera pas la qualité du séjour à condition de prévoir une cape en cas d'averse.