Il n'y a décidément rien qui ne peut freiner le tourisme de masse, et voilà encore une illustration parfaite des dommages qu'il entraîne. À Chypre, des phoques sont chassés de leur milieu naturel pour construire des villas de luxe au bord de l’eau...
Une espèce en voie de disparition
Cette fois-ci, c’est à une population de phoques que la grosse
machine du tourisme cause du tort. Et c’est plus particulièrement l’espèce des
phoques moines qui se retrouve en mauvaise posture sur la côte chypriote.
Cette espèce, qui ne recense plus qu’environ
700 animaux en Méditerranée, avait pour habitude de vivre près des plages de Chypre. Mais depuis plusieurs mois, il n’y aurait plus qu’une
dizaine de phoques à rester à cet endroit. Mais alors où sont partis les autres ?
Le reste de ces mammifères a été obligé de se
réfugier dans des grottes le long des côtes de l’île. Mais pourquoi ont-ils êu besoin de cette cachette ?
Toujours plus de touristes
Vous vous en êtes peut-être aperçu lors d’un précédent
séjour à Chypre, le tourisme y est de plus en plus
conséquent et la côte est chaque année envahie de milliers de touristes.
L’île, au large des côtes turques séduit
toujours plus de touristes qui viennent se serrer sur les plages chypriotes. Si on parle de tourisme de masse, c’est que ce sont près de
3 millions de touristes qui débarquent sur l’île peuplée d’un million d’habitants à l'année.
Pour satisfaire la demande touristique, des logements poussent un peu partout en bord de mer et notamment ces
5 villas luxueuses, destinées à une élite, et qui sont en construction à seulement
20 mètres des fameuses grottes où ont déjà dû se replier les phoques.
Dans ces conditions, les animaux ne peuvent pas vivre correctement et risquent bien de
dépérir en devant changer leur environnement de vie.
Des investissements à gogo
Et si le plus
inquiétant restait encore à venir ? Le gouvernement a très largement fait en sorte de
faciliter les investissements venus de l’étranger. Après la crise subie en 2013, Chypre devait vouloir s’assurer que des investissements auraient toujours lieu sur l’île.
Sauf qu’aujourd’hui, cela permet à des étrangers d’investir dans la construction de villas privées bâties les pieds dans l’eau sans se soucier de l’environnement ni de
l’habitat naturel de ces phoques moines.
On peut décemment se poser la question... Quelles seront les prochaines
conséquences dramatiques de ce phénomène du tourisme de masse ?