Primera Air, La Compagnie Qui Vendait Des Vols Paris - New York à 99 € A Fait Faillite

Des tarifs qui avaient bousculé le marché transatlantique
Elle avait frappé fort avec ses vols Paris - New York à 99 €. Après seulement cinq mois sur le marché des vols long-courriers transatlantiques, la compagnie Primera Air a annoncé sa faillite et l’arrêt de la totalité de ses liaisons à compter du 2 octobre.

Créée en 2003, la compagnie assurait des rotations vers 97 aéroports dans 20 pays dans le monde. D’abord spécialisée dans les vols charters vers des destinations soleil en Europe, elle avait ensuite pris son envol vers l’Amérique du Nord avec des billets d’avion vers les Etats-Unis à prix dérisoire. New York, mais aussi Boston et Toronto étaient desservies au départ de Paris depuis mai dernier.

La compagnie a également desservi la Big Apple tout l’été depuis Londres avant de débuter de nouvelles rotations depuis Francfort et Madrid le mois dernier.

Pourquoi ce soudain dépôt de bilan ?
Primera Air évoque plusieurs raisons justifiant l’arrêt brutal de son activité. D’une part, elle indique ne pas avoir obtenu de financement auprès de sa banque, celle-ci ayant refusé le recours à un prêt-relais. D’autre part, elle annonce avoir fait face à des frais imprévus et engendrés par des retards de livraisons d’avion et des réparations notamment sur un avion atteint de corrosion.

Des « excuses » très brèves
Sur son site internet, la compagnie danoise s’est adressée à ses passagers de manière très brève : "Au nom de l'équipe Primera Air, nous vous remercions de votre fidélité. En ce triste jour, nous vous disons au revoir à tous".

Même chose sur son compte Twitter où elle indique uniquement que ses codes IATA ont étés suspendus...

Des dizaines de passagers laissés en plan
Ce dépôt de bilan qui intervient très brutalement a des conséquences dramatiques pour les passagers qui avaient profité des tarifs très alléchants de Primera Air. Certains d’entre eux ont appris la mauvaise nouvelle alors qu’ils étaient en attente d’un vol vers New York à Roissy, Londres Stansted et New York-Newark. Et parce qu’une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, ces dizaines de passagers laissés à l’abandon ne seront probablement pas remboursés de leurs billets, achetés sur internet et donc sans garantie juridique.