Cet été au bord des plages, sur les marchés, vous allez sans doute être sollicité de tous les bords par des vendeurs à la sauvette qui essayeront de vous vendre des contrefaçons. Pour ne pas vous faire avoir, lisez ce qui suit.
Sur les plages et les marchés des stations balnéaires
Si vous avez choisi de passer vos
vacances en France, sur la Côte d'Azur ou les plages du Pays Basque, vous devriez faire attention aux vendeurs de contrefaçons. En 2018, une quarantaine de membres de l’association l'Union des fabricants (Unifab), qui lutte pour le respect de la propriété intellectuelle, a sillonné les plages de Nice à Saint Jean de Luz, en passant par Aix en Provence, pour informer et sensibiliser les vacanciers sur les contrefaçons qui inondent les plages françaises.
Dépliants, tee-shirts au logo du collectif, casquettes étaient distribuées gratuitement aux estivants avec comme slogan : "Ne vous faites pas des vacances en toc".
Car vous ne le savez peut être pas mais le sud de la France, et notamment la Côte d'Azur, est la cible des vendeurs de contrefaçons. Les
marchandises contrefaites transitent par l’Espagne et l'Italie jusqu'aux plages et marchés français. L'office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle chiffre à 6 milliards d'euros le marché de la contrefaçon en France.
Des risques pour la santé
Ce constat est alarmant quand on sait qu'acheter de la contrefaçon est d'une part interdit, mais surtout que cela peut être dangereux pour la santé. Les produits d'hygiène ou de beauté, comme
la crème solaire par exemple, dénichée à la sauvette ne protège pas des rayons UV comme une « vraie » crème homologuée. De même pour les objets tels que
les fausses lunettes de soleil de marque, les jouets pour les enfants, achetés à bas prix sans la norme UE, ils peuvent être très dangereux car aucun contrôle qualité n'est effectué sur ces produits bas de gamme. Certains vêtements ou chaussures vendues sur des marchés sont même fabriqués avec des produits toxiques.
« Il est primordial que les consommateurs aient conscience de toutes les dérives qu’engendre la contrefaçon sur la santé, la sécurité, l’environnement, l’économie », déclarait Christian Peugeot, président de l’Unifab.
Comment éviter de se faire arnaquer
Il faut réussir à reconnaître un produit contrefait, et ce n'est pas chose facile tant la copie peut ressembler à l'original. Avant d'acheter un jouet, un sac ou un vêtement de marque sur un étal de marché, il est conseillé de :
- vérifier la robustesse et la qualité du produit (finitions, coutures...)
- examiner l'étiquette (sur un produit contrefait, le logo est souvent mal reproduit)
- chercher la mention norme européenne (CE) ou française (NF)
- ne pas acheter de produits high-tech en dehors d'un magasin spécialisé
Jusqu'à 300 000 euros d'amende
Au-delà du risque pour la santé et la sécurité encouru en achetant un produit de contrefaçon, l’acheteur risque aussi une grosse amende. En plus de la saisie des biens contrefaits, le contrevenant risque
une amende comprise entre 1 et 2 fois la valeur de l'objet authentique (et non le prix de la contrefaçon). Côté pénal,
l'amende peut aller jusqu'à 300 000 euros et 3 ans d'emprisonnement.
Pour les petites infractions, la douane peut régler l'affaire à l'amiable, avec une simple amende pour l’acheteur (selon sa bonne foi ou non).