Les catacombes de Paris ont toujours suscité fantasme et mystère. Lugubre mais fascinant, ce site qui accueille des milliers de visiteurs chaque année vous dévoile ses quelques secrets pour vous donner encore plus envie de plonger sous la capitale...
Seul 0,5 % des catacombes est ouvert au public
A l'époque gallo-romaine, on creusa des carrières sous la capitale, les pierres servant à édifier les monuments de Paris. D'ailleurs, c'est le calcaire de ces carrières qui a servi à construire Notre Dame de Paris. La ville repose donc sur près de 300 kilomètres de souterrains. A la fin du 18eme siècle, pour désengorger les cimetières parisiens arrivés à saturation, il a été décidé d'aménager des tombeaux dans les sous-sol de Paris. Et les catacombes parisiennes, celles autorisées au public situées à Denfert-Rochereau, ne représentent que 1,7 kilomètre sur les 300 existants. Les cataphiles, adeptes de ces sorties morbides à 20 mètres de profondeur, sont nombreux à braver les interdits et entrer dans les catacombes « non officielles ».
La salle Z, un lieu de prédilection pour les fêtes clandestines
En 1934, avant le début de la Seconde Guerre Mondiale, on fit construire dans les catacombes de Paris des abris anti-bombardements. C'est dans l'un d'entre eux, situé dans le quartier du Val-de-Grâce, que de nombreuses fêtes clandestines y ont été organisées dans les années 80 : la mythique salle Z. Cette salle souterraine de 4 mètres de hauteur sous plafond et soutenue par de gros piliers massifs, a été le lieu prisé des cataphiles aguerris. Aujourd'hui elle est devenue de moins en moins accessible, car ses entrées ont été fermées à la fin des années 80.
Dans les catacombes on trouve une plage et un château
Ceux qui ont déjà pris un
vol Genève Paris ou un
Toulouse – Paris pour découvrir les sous-terrains de la capitale ont peut-être déjà entendu parler de ces lieux secrets. Dans les entrailles de Paris on peut trouver une grande salle appelée la plage. Au centre de cette pièce couverte de sable se trouve une imposante statue recouverte de glaise et de peinture, et sur chaque mur des graffitis. Dans la salle du château, des artistes ont sculpté un petit château d'1 mètre de haut et taillé des bancs dans la pierre.
Le rituel de l'Ecole des Mines
Depuis les années 20 une tradition persiste à l'Ecole des Mines-Paris Tech. Une fois par an, les étudiants descendent dans les catacombes pour y réaliser une fresque. S'ils avaient autrefois un accès privé aujourd'hui condamné, désormais c'est l'Inspection Générale des carrières qui leur remet une clé uniquement valable le temps de confectionner la fresque (la serrure est changée tous les ans).
Les « cataflics » surveillent le réseau
Bien qu'elles soient interdites au public, les carrières de Paris attirent les amateurs de sensations fortes, les cataphiles. Squattées depuis des décennies, elles deviennent aussi le théâtre de soirées clandestines et de free parties. Une brigade de policiers a donc été créée et patrouille régulièrement dans les sous-terrains de Paris, lampe frontale et casque sur la tête, pour sécuriser les lieux et intervenir en cas de problème. Il y a 2 ans, les pompiers ont dû intervenir lorsque deux adolescents s'étaient perdus durant 3 jours dans ce labyrinthe sous-terrain.
Les catacombes abritaient un cinéma clandestin
En 2004, une salle de cinéma souterraine a été découverte sous le Trocadéro. Les policiers de la brigade chargée de la sécurité des carrières souterraines ont fait cette drôle de découverte derrière une bâche où été inscrit « Chantier interdit au public ». Les cinéphiles clandestins avaient fait entrer l’électricité illégalement dans cette cavité de 400 mètres carré où se trouvait tout le nécessaire pour projeter des films.
Des « stars » parmi les 6 millions d'ossements
Les catacombes de Paris rassemblent plus de 6 millions d'ossements dont certains appartenaient à des célébrités de l'Histoire de France. Ainsi, Colbert ministre de Louis XIV, fût inhumé dans l'église Saint-Eustache pendant la Révolution et transféré aux Catacombes. On trouve également les restes de l'écrivain Rabelais, de l'architecte François Mansart et du compositeur Lully. De l'église Saint Etienne du Mont sont également transférés les ossements de Racine, et du cimetière des Errancis ceux de Danton et Robespierre.