Cette Plage Paradisiaque Aux Philippines N’est Plus Qu’une Fosse Septique

L’annonce de la fermeture de l’île de Boracay est venue du compte Twitter du porte-parole de la République des Philippines. En effet, le controversé président Rodrigo Duterte a déclaré que l’île de Boracay, qu’il jugeait lui-même de “fosse septique” qui sent “la merde”, allait être fermée, dès le 26 avril, et ce pour une durée de six mois.
Pour les locaux et les professionnels du tourisme, c’est toute la saison touristique qui s’effondre avant même d’avoir commencé.

L’île était pourtant parmi les destinations les plus prisées de l’été jusqu’en 2016, avec ses étendues de sable blanc, ses hôtels et bars qui animaient l’île tout au long de la saison. Cependant, certaines remarques commençaient à naître sur les réseaux sociaux, faisant notamment référence à ces “marrés vertes”. Du fait de la pollution de l’eau, ces algues devenaient de plus en plus visibles aux yeux des touristes en voyage aux Philippines. De plus, en 2005, des problèmes de pollution à grande échelle avaient déjà été dénoncés par les autorités.



L’annonce a secoué l’île, et les réactions sont venues de toutes parts. La surprise d’abord, car le gouvernement vient à peine de valider le projet de construction d’un casino et d’un complexe hôtelier à près de 500 millions de dollars. Puis la colère… De nombreux habitants se sont rassemblés pour essayer de sauver leur île car près de 18 000 personnes risquent de se retrouver au chômage du fait de la fermeture de la station balnéaire.

Les conséquences immédiates de cette annonce ne se sont pas faites attendre. Les compagnies aériennes ont déclaré qu’elles allaient réduire le nombre de vols vers les Philippines, cette destination qui accueille en temps normal pas moins de 2 millions de touristes par an.

Entre reproches des professionnels qui vivent du tourisme sur l’île et la reconnaissance du devoir d’agir pour sauver l'environnement, les débats seront encore nombreux jusqu’au 26 avril.