Les personnes en surpoids qui souhaitent voyager en avion doivent, en plus de subir le regard des autres passagers, se confronter au calvaire des sièges qui ne cessent de rétrécir d'année en année...
Discrimination de la part des compagnies aériennes ?
Saviez-vous que selon les compagnies aériennes, les personnes de très forte corpulence n'étaient pas logés à la même enseigne que les autres passagers ? Il faut dire que les dimensions des fauteuils des avions en classe économique, ne sont pas des plus adaptés aux personnes obèses. Et sur les compagnies low cost c'est encore pire. A toujours vouloir faire plus de profit, les places se rétrécissent et il devient impossible à un passager de taille imposante de s'installer confortablement.
Chez
Ryanair, on hésite pas à interdire l'embarquement des personnes obèses, et la compagnie va même jusqu'à l’expulsion. C'est ce qu'a vécu un passager en réservant
un vol pas cher sur la ligne Madrid-Fès, à qui on avait refusé une extension de ceinture de sécurité et qui a été débarqué par la garde civile espagnole avant le décollage. On se rappelle également que Ryanair avait fait couler beaucoup d'encre en 2009 lorsqu'elle avait annoncé sa volonté d'introduire une taxe par kilo supplémentaire, pour les hommes de plus de 130 kg et les femmes de plus de 100 kg. Scandaleux...
D'autres compagnies sont pointées du doigt à cause de leurs méthodes douteuses d'attribution des sièges.
Hawaiian Airlines en 2016, plaçait ses voyageurs dans l'avion selon leur poids pour équilibrer l'appareil. En 2017, la compagnie finlandaise
Finnair faisait monter ses passagers sur une balance, afin d'étudier le poids moyen en vue de réduire sa consommation de carburant.
Faut-il acheter deux billets d'avion quand on est une personne obèse ?
Sur certains vols, les compagnies aériennes peuvent exiger des personnes en surpoids, de payer un siège supplémentaire, sauf s'il reste assez de places dans l'avion, dans ce cas le siège est proposé gratuitement. Mais toutes n'opèrent pas de la même manière. Les compagnies américaines comme
United Airlines, Delta ou Continental sur des
vols New York par exemple, exigent qu'un passager incapable de boucler sa ceinture devra s'acquitter obligatoirement de deux places dans l'avion. Dans la cas contraire, il ne sera sera pas autorisé à embarquer.
Sur
Air France, par mesure de sécurité et si l'avion est plein, les passagers en surpoids peuvent se voir refuser l’accès à l’appareil s’ils n’ont pas réservé de deuxième siège. Précisément, pour pouvoir attacher sa ceinture sans mal en classe Eco, le tour de taille du passager ne doit pas dépasser 135 cm. Sur les vols en première classe, la ceinture de sécurité ne peut pas se fermer sur un passager dont le tour de taille est supérieur à 142 cm. Le billet d'avion supplémentaire est alors proposé avec une réduction de 25 % et remboursable intégralement si le jour de l'embarquement il reste des places dans la cabine.
Seules les compagnies canadiennes partent du principe qu'un passager ne doit payer qu'un seul siège et non deux. Une avancée contre ce genre de discrimination, en attendant que les constructeurs aéronautiques soient capables de créer des sièges adaptables à la corpulence des passagers.