Nos Avions Sont-ils Correctement Inspectés Avant De Voler ?

Des manquements dans la vérification

Ce sont les ingénieurs aéronautiques qui tirent la sonnette d’alarme. Malgré un premier avertissement envoyé à l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (AESA) en 2015, ils sollicitent cette fois la commissaire européenne en charge des transports. "La vie des passagers est mise en danger par la dilution délibérée des procédures de sécurité" écrivent-ils.


Les règles sont pourtant précises : après un vol Toulouse - Paris par exemple, lors de la procédure de maintenance, un technicien titulaire d’une licence doit venir vérifier les travaux sur l’appareil avant de délivrer à nouveau l’autorisation de voler.
Donner ou non l’autorisation de voler à un avion est une responsabilité très importante qui s'acquiert après de nombreuses années d’expérience. Mais les ingénieurs aéronautiques dénoncent des manquements concernant la vérification du travail effectué sur un avion par les techniciens. Au lieu d’inspecter l’avion lui-même après un vol Paris - Biarritz, les techniciens ne vérifieraient que les fiches techniques, ce qui leur permettrait de gagner un temps fou, et par la même occasion de gagner de l’argent.

Une inspection par drone ?

Il est toujours question de gagner du temps et de l’argent dans l’industrie. Dans cette optique, Airbus a présenté dernièrement un projet qui va permettre, à nouveau, de réduire les temps d’inspection des avions : les drones.
Un avion ne doit pas rester au sol, au risque de faire perdre énormément d’argent à une compagnie aérienne. Passer moins de temps à l’inspection induit que l’avion va voler davantage et être beaucoup plus rentable.
Le drone va remplacer toute une équipe de techniciens ainsi que l’intervention d’une plateforme télescopique utilisée pour inspecter l’extérieur d’un appareil. Ce processus qui peut durer habituellement jusqu’à une journée ne va plus durer que trois heures grâce à cette innovation qui sera disponible à la fin de l'année.

Comment cela fonctionne ?

Pendant 30 minutes, le drone va voler de façon autonome afin de prendre des clichés pour vérifier l’enveloppe extérieure de l’avion.
Aucun intervenant n’est nécessaire sur ce processus car le drone est équipé d’un plan de vol programmé et de capteurs qui vont l’empêcher de heurter l’avion en tournant autour.
Le drone peut reconnaître les endroits problématiques sur le fuselage de l’avion plus précisément qu’à l’oeil nu. Le programme va ensuite générer automatiquement un rapport d’inspection qui sera lu par un technicien qui lui, va faire le tour de l’avion pour évaluer si les défauts détectés nécessitent ou non un travail de maintenance.

À toujours vouloir optimiser le temps pour améliorer sans cesse la rentabilité, des erreurs sont-elles commises ? Est-ce que la technologie doit prendre le pas sur les humains dans la vérification des avions de ligne dans lesquels, chaque seconde, 127 personnes embarquent dans le monde ? On vous laisse vous faire votre propre avis !