Votre Avion Peut-il Se Crasher à Cause Des Orages ?

Certaines personnes ne sont déjà pas très rassurées en règle générale à l’idée de monter dans un avion. Mais la peur de se retrouver à bord d’un avion se généralise rapidement, surtout lorsque la météo est orageuse comme c’est le cas depuis plusieurs semaines en France.

L’orage peut effectivement inquiéter les pilotes autant que les passagers. Les consignes sont claires : si les pilotes aperçoivent un orage, ils doivent à tout prix tenter de l’éviter…
Le plus menaçant pour les avions, ce sont les différents éléments qui accompagnent les orages.

La foudre

La foudre a le mérite d’être un phénomène particulièrement effrayant, que l’on soit bien au chaud chez soi, ou à l’étroit dans le siège d’un avion de ligne. Mais on n’est jamais à l’abri d’un coup de foudre en avion (littéralement ou au sens figuré !). En effet, la foudre peut frapper à de nombreuses reprises lors d’un orage virulent. Cependant, pas d’inquiétude particulière à propos de la foudre pour les pilotes. Si le phénomène est vraiment impressionnant, il reste malgré tout relativement sans risque pour l’avion. Le fuselage des avions est effectivement conducteur mais la foudre ne représente aucun danger puisque la décharge est évacuée par l’arrière de l’appareil. Ne vous en faites pas si, dans les prochains jours, votre vol Paris Toulouse est frappé par la foudre, il sera inspecté méticuleusement à l’atterrissage afin de s’assurer qu’aucun dégât électronique n’est à déplorer.

Le vent

Le vent ne représente, lui non plus, pas un grand danger pour un vol Toulouse Rome par exemple. En revanche, il peut occasionner d’importantes turbulences qui ont le chic d’inquiéter une grande partie des passagers. Et les effets du vent peuvent notamment se faire sentir au moment de l’atterrissage du fait de l’alternance des vents ascendants ou descendants. C’est en effet à ce moment là que les avions peuvent paraître le plus en difficulté comme ce fut le cas de cet appareil, en Autriche, qui se fait une belle frayeur au moment de se poser sur le tarmac.

La grêle

Encore récemment, un avion de la compagnie American Airlines a été touché durement par la grêle, le forçant alors à atterrir en urgence au Texas. La grêle se mêle souvent aux orages assez violents et l’effet de ses morceaux de glace peuvent s’avérer colossaux à 10.000 mètres d’altitude. Certaines pièces de l’avion sont plus endommagées par la grêle que d’autres lors de ces évènements météorologiques, notamment le nez de l’avion qui prend les grêlons de plein fouet.

Le givre

Et voilà le phénomène qui effraie le plus les pilotes d’avions, le givre. Dans les orages, la température peut diminuer brusquement et provoquer la formation de givre sur les ailes ou dans les réacteurs de l’avion. Mais le problème le plus dangereux qui pourrait arriver serait que les sondes qui évaluent l’altitude, ou encore la vitesse de l’avion gèlent et cessent de fonctionner. Les pilotes n’auraient alors plus aucune indication à propos de l’altitude à laquelle ils se trouvent ou de la vitesse à laquelle ils vont.

Ce fût le cas du terrible crash du vol Rio de Janeiro Paris en 2009, qui a disparu en mer après que les pilotes aient été totalement désorientés à la suite d’une panne due au givre des sondes sur l’appareil.

Comment les éviter ?

Les avions décollent régulièrement malgré les conditions météorologiques critiques, mais le plus important est d’avoir des données précises de la situation. La technologie dans le domaine aérien et météorologique a augmenté la quantité de données qu’il est possible d’avoir avant de faire décoller un avion du tarmac, ce qui permet aux pilotes, une fois en vol de connaître les coordonnées exactes d’endroits plus critiques que d’autres.

Malgré l’avancée des technologies en la matière, il est encore impossible de dire qu’un avion va éviter le crash à tous les coups. La météo reste une cause importante dans les crashs d’avions, et encore à ce jour.