C'est peut-être le plus inconfortable des inconvénients lorsque l'on prend l’avion : avoir mal aux oreilles ! Vous êtes sûrement passé par là au moins une fois, allant de la légère gêne à la douleur la plus extrême. Mais pourquoi nos oreilles nous font-elles souffrir en avion ?
Vous l’aurez peut-être remarqué, c’est souvent au moment de l’atterrissage que la
douleur est la plus vive dans nos oreilles. Et si dans les premiers instants, une simple gêne s’installe, vous commencez sérieusement à vous inquiéter lorsque, quelques minutes plus tard, vous souffrez le martyr.
Une histoire de pression
Lorsque votre avion décolle, c’est pour atteindre une altitude de 10 000 mètres en moyenne. En quelques minutes, la pression atmosphérique (ou, la force de l’air) à l’extérieur de l’avion
diminue considérablement.
Au même moment, à l’intérieur vous ne ressentez rien de cette baisse de pression puisque la cabine est
pressurisée. La pression de l’air dans l’avion est alors bien
plus élevée qu’à l’extérieur pour garantir au passager de l’oxygène en quantité suffisante afin de respirer.
En effet, plus l’avion monte en altitude, plus
l’air vient à manquer à l’extérieur. Et pour éviter que les passagers manquent d’air eux aussi, la pressurisation est obligatoire.
L’air dans la cabine correspond à la pression que l’on trouve normalement entre 1500 et 2500 mètres d’altitude.
Pour résumer, lorsque vous êtes au sol, la pression dans vos oreilles est
élevée, aux alentours de
1000 hPa (hectopascal). Lorsque vous montez en altitude, lors de votre
vol Lyon Barcelone, la pression dans la cabine est
maintenue tout du long à environ 700 hPa pour vous permettre de respirer. Tandis qu’à l’extérieur de l’avion, la pression de l’air n’est plus
qu’à 100 hPa.
Et les oreilles dans tout ça ?
Le problème est bien là, dans le changement de la pression de l’air que subissent les oreilles, et
brutalement en plus de ça.
Lorsque l’avion décolle et pendant le vol, la pression de vos oreilles sera toujours celle que vous
aviez au sol (1000 hPa), donc plus élevée que la pression dans la cabine (700 hPa). Ainsi, votre tympan
gonfle.
Et c’est là que c’est le plus douloureux, lorsque l’avion va entamer l’atterrissage. Plus l’avion va descendre, plus la pression de l’air
va augmenter, et assez rapidement. Or, vos oreilles se sont habituées, pendant le vol, à une
pression assez basse, c’est là que le choc est rude. Votre tympan est alors poussé vers l’intérieur. Vous n’entendez presque plus rien à ce moment-là.
Le changement de pression est tellement brutal que l’oreille n’a
pas le temps d’effectuer l’équilibrage de pression nécessaire. La douleur peut durer le temps de l’atterrissage ou
perdurer dans certains cas durant de nombreuses heures après votre descente d’avion.
Et ce ne sont pas les 33 passagers hospitalisés sur un vol opéré par Ryanair qui diront le contraire. En seulement 7 minutes, leur vol était passé d’une altitude de 11 000 mètres à une altitude de 3000 mètres... Un choc si brutal pour les oreilles et les vaisseaux sanguins que plusieurs passagers se sont mis à
saigner du nez, et des oreilles.
Comment améliorer la situation ?
Pour permettre à votre oreille interne de mieux supporter ces changements de pression, la
mastication et la
déglutition restent les meilleurs moyens pour l’oreille de rééquilibrer la pression interne vis-à-vis de la pression externe.