Comme vous l'avez sûrement vu cet été, la compagnie aérienne Ryanair a subi un important mouvement social de la part de son personnel. Un mouvement qui aura paralysé de nombreux vols et peut-être le vôtre, mais au vu de leurs conditions de travail, vous allez comprendre...
On vous l'annonçait au début du mois de juillet, une
grève générale allait paralyser la compagnie Ryanair à de nombreuses dates cet été.
Et si ce mouvement vous a empêché d’atteindre votre destination de vacances en temps et en heures, du côté du personnel de la compagnie
Ryanair la grève était le seul moyen de se faire entendre.
En effet, les employés qui assurent vos
vols Paris Vienne ou encore vos
vols Paris Séville subissent des conditions de travail insupportables et se battent pour faire entendre leurs voix.
D'abord, des pressions
Ce n’est un secret pour personne, les pilotes, stewards et hôtesses de Ryanair travaillent dans des conditions folles. Et si ce n’est plus un secret, c’est que des menaces envoyées à certains membres d’équipage ont été rendues publiques.
Dès que les performances sont insuffisantes au goût de la compagnie irlandaise, des sanctions et menaces sont immédiates, allant parfois jusqu’au licenciement. Et si les employés échappent au licenciement, ils sont intimidés par les cadres qui les menacent de les transférer à Dublin.
une femme en colère
© sifotography / 123RF
Obligation de ventes
Si Ryanair est capable de proposer des
billets d’avion Paris Valence à des prix très peu élevés, c’est que la compagnie se doit d’aller chercher l’argent ailleurs. Et notamment sur les ventes opérées en vol. Vous savez, ce moment où les hôtesses et stewards viennent vous proposer parfums, menus, montres et autres objets en tout genre.
C’est ici que Ryanair exige que ses employés écoulent les stocks en vendant, toujours plus. Des ventes qui sont ensuite scrutées au peigne fin et qui, si elles sont en dessous des exigences de la compagnie, risquent de coûter cher au salarié.
parfum et bouquet de lavande
© tycoon751 / 123RF
Cadences insupportables
Et pour cette compagnie, il faut voler toujours plus, toujours plus vite, avec toujours moins de repos. Ces cadences insoutenables sont imposées aux hôtesses et aux pilotes. Un pilote s’était d’ailleurs confié il y a peu à propos de ces cadences :
« Ça m'est arrivé de m'endormir dans le cockpit et de faire des micro-siestes de 10 minutes car je n'arrivais plus à lutter ».
Et pour les membres d’équipage, ils sont parfois poussés à travailler durant 13 heures de rang sur une journée, à enchaîner vols sur vols à une cadence infernale, à la limite de la sécurité des passagers.
écran d'affichage des vols à l'aéroport
© nmcandre / iStock.com
Poussés au silence
Et gare à celui ou celle qui osera se plaindre de ses conditions de travail auprès des médias... Un pilote de la low cost a été licencié après avoir attiré l’attention d’une chaîne de télévision sur les économies de carburant que pratique Ryanair.