Week-end à Deauville : le programme standard d'une promenade sur les planches suivie d'une visite au casino et d'un lèche-vitrine en ville serait presque galvaudé si la magie à chaque fois, ne se renouvelait pas.
Sans cesse, Deauville joue et rejoue la carte de la séduction sur l'infini de ses cieux marins. Sur son arrière-pays verdoyant dont les valleuses viennent se noyer sur des rivages sableux. Sur les strass de ses belles américaines, de la jeunesse dorée de Neuilly-Auteuil-Passy et de ses quinquas flambeurs.
Deauville est à l'image de ses planches où il faut voir et être vus. Une ville tournée sur l'extérieur où le paraître est un jeu, le superficiel, un art, et l'instantané, une philosophie. Il faut briller à Deauville, s'enthousiasmer à Deauville, faire tourner les têtes à Deauville, où rien n'est too much.
Elle a ses habitués, ses inconditionnels, tout comme ses adresses, valeurs sûres de la gastronomie et de l'hôtellerie normandes. Deauville est comme ses rentières dont on a depuis longtemps oublié l'âge. La station balnéaire fondée en 1860 traverse les siècles sans prendre une ride, veillant à sa réputation et soignant sans cesse son apparence. Elle mérite son titre de plage fleurie qu'elle cultive sur son front de mer. Elle fait ses courses avec régularité sur l'un de ses deux hippodromes. Et chaque année, avec autant de passion, elle fait son cinéma… américain.