Nouvelle Taxe : Visiter Venise Sera Bientôt Payant

30 millions de visiteurs pour 50 000 habitants

Venise, c'est environ 30 millions de visiteurs qui débarquent chaque année pour voir la place Saint Marc, le pont du Rialto et les rives du Grand Canal. Alors pour essayer de limiter ce flot incessant de touristes qui menace la cité des Doges et sa lagune fragile, les autorités ont décidé d'agir en mettant en place une taxe d'accès. A partir de l'été 2019, pour entrer à Venise il faudra payer entre 2,5 et 10 euros selon la saison.

Cette nouvelle mesure imposée par la loi de finances italienne et votée le 29 décembre dernier, sera effective début juillet et s'appliquera à tous les visiteurs, qu'ils passent une nuit ou non sur place. Cette nouvelle taxe d'entrée pourrait rapporter jusqu’à 50 millions d'euros par an à Venise

«Les coûts pour nettoyer le centre historique et pour sa sécurité sont spéciaux et ont été supportés pendant des années par les Vénitiens», précise le maire de Venise Luigi Brugnaro.

Une taxe pour tous les touristes

Nommée « contribution de débarquement » par les médias, cette taxe existe déjà en Italie, dans les îles Eoliennes et à Lampedusa en Sicile, et permettrait de préserver le patrimoine menacé de la ville et d’assurer les frais de propreté.

Cette taxe vise avant tout les touristes qui viennent passer une journée à Venise, ceux qui débarquent des paquebots de croisière et qui ne payent pas la taxe de séjour réglée aux hôteliers ou aux propriétaires de locations. Plus de 600 navires accostent chaque année à Venise, avec son lot de dégradations et de pollution.

Mais elle risque aussi de toucher les visiteurs qui prennent un vol Paris Venise car les compagnies aériennes pourraient répercuter cette taxe sur le prix du billet.

D'autres villes européennes suivent la tendance

Avec la montée en puissance des vols low cost pas chers, Venise n'est pas la seule destination à souffrir des effets négatifs du tourisme de masse. A Barcelone, les habitants sont exaspérés du comportement de certains voyageurs et le font savoir. On ne compte plus le nombre de banderoles les invitant à rentrer chez eux (« Tourist Go Home »). Ainsi, la municipalité a décidé de faire payer et de limiter l'accès au Parc Guëll (400 personnes à la fois).
Quant à Amsterdam, les cars et bateaux touristiques y ont disparu du paysage et les locations Airbnb sont plus réglementées.