Vous n'avez pas spécialement peur de prendre l'avion, pourtant une question vous turlupine toujours... Et si vous tombiez malade pendant votre vol ? Pas une toux ou un rhume mais un problème grave ? Qui serait apte à vous sauver la vie à 10 000 mètres d'altitude ? Éléments de réponse.
Les compagnies aériennes se basent sur les statistiques
Dans la réglementation française, les compagnies aériennes n'ont
pas l'obligation de voler avec du personnel soignant. Pourtant, selon une étude publiée en 2010 par le Centre national d'études spatiales (Cnes),
un incident médical survient tous les 20 000 passagers. C'est pourquoi tout le personnel navigant est formé au secourisme.
De quoi sont capables les membres d'équipage ?
Le personnel de bord et le pilote également ont tous un diplôme de secourisme en poche : le
certificat de formation à la sécurité. Ils doivent savoir utiliser le matériel qui se trouve à bord comme les défibrillateurs en cas d'arrêt cardiaque. Et ce, aussi bien sur les vols long-courriers comme un
vol Paris - San Francisco ou sur les vols plus courts comme un
vol pour Barcelone. Si nécessaire, le personnel face à une situation critique peut aussi
appeler le Samu à terre pour recevoir des instructions plus précises.
Y a-t-il un médecin dans l'avion ?
Si la situation est très urgente, le personnel de bord fait un appel au micro en demandant :"
Y a-t’il un médecin à bord ? ". Mais certains médecins ont parfois peur de se manifester au cas où cela leur retombe dessus. En effet, il y toujours un
risque de blessure ou d'homicide par imprudence et de mise en danger de la vie d'autrui. Mais si un médecin refuse d'intervenir, il peut aussi être poursuivi pour "
non assistance à personne en danger ". Un délit puni en France de cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
L'ultime solution : le déroutement
Si un passager rencontre un grave problème de santé comme un accident vasculaire cérébral (AVC), le commandant de bord peut alors prendre la décision de
dérouter l'avion pour se poser le plus vite possible et faire intervenir une équipe médicale à l'aéroport le plus proche pour sauver ce passager en détresse.
Entre 2004 et 2010, Air France a dérouté 213 avions pour une raison médicale. Et toujours d'après l'étude du CNES, "
dérouter un Airbus A380 coûte 250 000 euros à la compagnie. "
Problèmes bénins dans la plupart des cas
Très souvent, c'est l'altitude qui pose problème en vol.
La pression dans la cabine provoque des douleurs aux sinus et aux oreilles. Et puis il a tous les désagréments "classiques" comme les rhumes ou les problèmes d'estomac et que les passagers soignent souvent eux-même.
Remerciements des médecins volontaires
Si un médecin intervient à bord d'un avion, il est très agréablement remercié et c'est normal. Coupe de champagne dans le cockpit, invitation du pilote pour assister à l'atterrissage et même
billets d'avion offerts !