C’est dans une ancienne cité antique de Turquie, à Hiérapolis, que l’on vient à peine de résoudre un surprenant mystère datant du 2ème siècle ! Mais alors que se passait-il aux “portes des enfers” ? On vous explique tout…
Si vous vous rendez en
voyage en Turquie, ne manquez pas le mystérieux site de l’ancienne cité de Hiérapolis, la "
Porte des Enfers"… En plus de trouver des vestiges surprenants de l’époque romaine, à 350 kilomètres à vol d’oiseau au sud d’Istanbul, vous aurez l’occasion d’être au milieu d’un des
plus grands mythes de l’Histoire.
Revenons à l’origine du mythe
Au 2ème siècle avant JC, dans la cité de Hiérapolis en Turquie, se trouvait un endroit qu’on appelait “Plutonium” en référence au
dieu romain des enfers, Pluton. Il s’agissait d’une porte qui donnait sur une cave où les prêtres emmenaient des animaux afin qu’ils soient sacrifiés. En effet,
aucun animal ne ressortait vivant de cette cave tandis que les
prêtres qui les accompagnaient survivaient ! Après quelques minutes dans la cave souterraine, les animaux suffoquaient alors que les prêtres qui y descendait ne montraient aucun problème. Cet acte démontrait alors toute leur
puissance et leur
divinité.
Ce lieu était très populaire à l’époque car les prêtres qui en sortait étaient
considérés comme des miraculés. La porte était donc entourée d’immenses gradins ainsi que d’un temple pour que la foule puisse observer ce rituel sacré.
Et s’il existait une explication rationnelle à ce mythe ?
C’est la question que s’est posée l’équipe de scientifique allemande du professeur Hardy Pfazn, et la réponse se trouvait sous terre…
Ils ont découvert qu’une très
profonde fissure géologique se trouvait sous la cité de Hiérapolis. De ce fait, la zone de la “porte des enfers” se chargeait en
dioxyde de carbone (CO2) durant la nuit. Ainsi, à l’aube, on pouvait apercevoir un “lac” de 40 centimètres de profondeur au niveau du sol. Particulièrement mortelle, cette
concentration importante de CO2 suffisait à asphyxier les animaux. Oui mais, pourquoi pas les humains ?
Avec la hauteur, ces vapeurs étaient
rapidement dissipées dans l’air, si bien que les prêtres ne respiraient absolument pas de CO2 en descendant dans cette cave.
Un lieu toujours dangereux à ce jour ?
Le site de “Plutonium” serait
toujours aussi toxique pour les animaux et les humains. En témoigne une étude italienne menée en 2011 qui observait que les oiseaux qui survolaient le site d’un peu trop près suffoquaient dû aux effets du gaz encore présent...
Le volcanologue allemand insinue cependant que les prêtres
auraient pu connaître l’existence de cet effet du CO2 et faisaient exprès de sacrifier les animaux le matin pour profiter de l’effet du dioxyde de carbone et avoir l’air de miraculés.
Manipulation ou
ignorance ? On vous laisse avec ce
dernier mystère...