La faillite de Thomas Cook a fait l'effet d'une bombe dans le monde du tourisme laissant dans la tourmente des milliers de clients en vacances à l'étranger. Et pour certains d'entre eux, les mauvaises nouvelles se cumulent au point de devoir (re)payer leur séjour sur place.
Pas moins de 600 000 touristes étaient en vacances à l'étranger lors de l'annonce officielle cette semaine de
la faillite du groupe Thomas Cook. Parmi eux, il y avait majoritairement des Britanniques (150 000) mais aussi quelques
10 000 Français désemparés.
Et malgré la mise en service d'un numéro d'urgence pour trouver une solution à chaque situation,
certains touristes on vu leurs vacances se transformer en cauchemar.
« L'hôtel me met dehors ! »
Un couple de Lillois en a fait l'amère expérience alors qu'il était en
vacances en Espagne du côté de Torremolinos. Le séjour avait pourtant bien commencé le 12 septembre dans cet hôtel face à la mer Méditerranée mais le 23 septembre dernier, changement de situation :
l'hôtel leur réclame 1 900 euros, somme qui correspond aux dix premiers jours de vacances.
On leur explique alors que
le reste de leur séjour a pu être pris en charge par un fonds de garantie mais que maintenant il faut partir.
Le Nordiste qui ne parle pas espagnol a seulement retenu ces quelques mots qui lui ont été adressés à la réception :
«
Ce soir, vous partez !» et « Vous payez et vous restez, ou bien vous ne payez pas et à ce moment vous ne restez plus et vous ne mangez plus. »
D'autres touristes étrangers à qui ont a exigé la même chose ont finalement (re)payé la somme déjà versée à leur agence de voyage Thomas Cook car ils avaient peur de ne pas pouvoir finir leurs vacances.
Mais le Nordiste s'insurge : «
Je ne vais pas payer pour des vacances ratées ! »
Autre problème, son vol retour prévu le 3 octobre est bien maintenu car il ne l'a pas réservé avec Thomas Cook... Il n'a donc aucune raison de partir avant.
« On est traités comme des chiens »
Autre cas similaire pour des clients de Calais en
vacances en Crète, sur l'île de Kos. A l'annonce de la liquidation de Thomas Cook,
l'hôtelier leur a demandé de quitter les lieux ou de payer une seconde fois leur séjour, chose que plusieurs familles dans le même cas ont d'abord refusé de faire.
Mais malgré plusieurs échanges avec l'agence de voyage de Calais, le couple s'est rendu à l'évidence et a donc
payé une nouvelle fois la somme de 1 250 euros à l'hôtelier.
«
On est traités comme des chiens. La direction n’est vraiment pas compréhensive et personne ne nous tient au courant. Ni Thomas Cook, ni le gouvernement, qui ne fait rien. L’agence de Calais n’y est pour rien mais c’est quand même dingue » se lamentent les Calaisiens.
Même
leur assurance ne peut prendre ne charge les frais supplémentaires en cas de faillite. Il leur a donc été conseillé de garder les factures pour se faire rembourse à leur retour.
En Belgique, on prend de la hauteur
A Bruxelles, des touristes sont eux aussi coincés sur place depuis l'annonce de la faillite de Thomas Cook et ne peuvent pas rejoindre leur pays d'origine.
Alors pour faire passer la pilule comme on dit, René Bufkens et Toni Denies, propriétaires de la Grande Roue de Bruxelles proposent à tous les clients lésés
un tour gratuit sur la Grande Roue sur présentation d'un document de voyage Thomas Cook. Offre valable jusqu'à dimanche soir 23h.