Burning Man : Le Festival Le Plus Dingo De La Planète Qui Met Une Claque Aux Vieilles Charrues

« Il faut le vivre pour comprendre »

Depuis plus de 30 ans, ils sont des milliers à se retrouver en plein désert du Névada pour faire la fête pendant une semaine. Le Burning Man c'est sûrement le festival le plus extravagant, le plus décalé et psychédélique de la planète. Au tout début de son existence, le projet du Burning Man était de rassembler des artistes adeptes de la contre-culture américaine, en parfait décalage avec la société moderne. Créer une ville utopique et éphémère, qui naît puis disparaît en 7 jours, c'était le souhait de son créateur Larry Dean Harvey décédé en 2018.

Aujourd'hui, le festival, qui a lieu tous les ans à la fin du mois d'août, s'est dé-marginalisé sans pour autant avoir perdu de sa créativité artistique. Les œuvres qui sont réalisées dans le désert de Black Rock sont encore plus folles, les auteurs redoublant d'imagination pour créer des structures complètement hallucinantes. Toutes les œuvres d'art sont réalisées avec des matériaux de récup', le festival prônant l'écologie et dénonçant la société de consommation. A la fin, les œuvres installées sont brûlées, toute trace humaine est ainsi effacée.

« Un espace d’échange, de don et de créativité »

Autre particularité du Burning Man, c'est l'absence de technologie sur place (on est dans le désert rappelons-le), donc pas de connexion à internet, ni d'argent. On ne paye rien, on partage. A la fin de cet événement planétaire, le clou du spectacle : la statue de 20 mètres du Burning Man prend feu dans un impressionnant spectacle pyrotechnique.

Cette année, 70 000 personnes se sont déplacées des quatre coins du monde, certains en prenant un vol pour San Francisco puis un vol intérieur pour l'aéroport de Réno, pour assister à la démesure du Burning Man. Des artistes du monde entier ont eu la chance d'exposer leur art dont un jeune artiste-plasticien français, Marc Ippon de Ronda, qui présentait son projet « Fragments » sur le sol aride du désert du Névada.

Après 7 jours sans se connecter aux réseaux sociaux, les participants rentrés chez eux ont enfin pu publier leurs meilleurs clichés : des voitures tout droit sorties du film Mad Max, un bateau pirate en plein milieu du désert, une carcasse d'avion, un crocodile en mosaïque...