A 5 heures 30 de vol de Paris et à plus de 500 km des côtes du Sénégal, le Cap Vert appartient, tout comme les Açores, Madère ou les Canaries, à l'archipel de la Macaronésie. Il est formé de dix îles, dont neuf habitées, qui se répartissent en deux groupes : les îles au vent, Barlovento, dont les plus connues sont Santo Antão, São Vicente et Sal, et les îles sous le vent avec Santiago, Maio ou Fogo, par exemple.
Les îles plates, comme Sal, où atterrissent les
vols pour le Cap Vert, alternent avec des îles au relief tourmenté comme Fogo, dont le Pico do Fogo, volcan toujours actif, culmine tout de même à 2.829 m ! Contrairement à ce que son nom indique, le pays n'a rien de vert (il doit son nom à la pointe du Sénégal, nommée aussi cap vert).
Seule exception notable : l'île de Santo Antão, à l'extrême nord ouest, qui comprend trois pics de plus de 1800 m. Là, les arbres tropicaux, bananiers, goyaviers ou manguiers, abondent dans des vallées verdoyantes, tout comme les sapins, les mimosas ou les cèdres dans la partie centrale, alors que le sud est carrément aride.
L'incroyable diversité des paysages est, du reste, l'un des principaux attraits du Cap Vert. Peu de pays au monde offrent un tel éventail de plages : sable noir à Fogo, cocotiers à Tarrafal (sur l'île de São Tiago) et vastes étendues de sable fin à Sal, Boavista ou Maio.
La force des courants oblige cependant à une certaine prudence qui n'empêche pas le Cap Vert d'être un paradis pour les sports nautiques, notamment la pêche sportive. La plongée permet d'observer une faune mêlant espèces tropicale et méditerranéenne dans un chatoiement de coraux.
De décembre à avril, les amateurs de voile peuvent croiser sur leur route des baleines passant par les eaux de l'archipel. Pour ceux n'ayant pas le pied marin, les randonnées à Santo Antão, Fogo ou São Nicolau, offrent tous les niveaux de difficulté, la descente du Pico de Fogo s'avérant nettement plus ardue que son ascension.
Au plan architectural, la période portugaise a laissé de très beaux restes, notamment à Mindelo, sûr l'île de São Vicente et à São Filipe, sur l'île de Fogo, où de vieilles demeures aux murs jaune sable et aux volets bleus ou vert foncé paraissent attendre d'être croquées par un aquarelliste.
Toutefois, le Cap Vert ne serait pas ce qu'il est sans la traditionnelle gentillesse des Capverdiens. Chaleureux, ouverts, curieux, leur calme et leur nonchalance agit sur le syndrome du métro-boulot-dodo comme un onguent balsamique apte à dérider les plus grincheux.
Proximité du Sahel oblige, le climat capverdien est de type tropical sec. La saison sèche dure de la fin octobre à début juillet. Comme les alizés soufflent de novembre à février, c'est le meilleur moment pour pratiquer le Kite surf ou le windsurf. La saison dite humide va d'août à la mi-octobre avec de rares pluies, quoique parfois très violentes, surtout sur les reliefs.
L'harmattan saharien déverse sa poussière rouge et sa chaleur de décembre à janvier et peut, dans certains cas, interdire la circulation aérienne jusqu'à trois jours d'affilée ! Le thermomètre affiche entre 23 et 28° avec un pic en octobre, les températures les plus fraîches se situant en février. La température de l'eau, qui oscille entre 21 et 26°, rend les baignades possibles toute l'année.