Pays du Maghreb, bordé à l'ouest par l'Atlantique, la Mauritanie est le point de passage entre l'Afrique du Nord et l'Afrique noire. Sur une carte, le pays se reconnaît pour ses frontières rectilignes, comme tirées au cordeau par les colonisateurs français qui sont à l'origine de leur tracé. Seul le fleuve Sénégal, au sud, constitue une frontière naturelle avec le Sénégal.
La Mauritanie, c'est d'abord et surtout le Sahara. Celui-ci s'étend le long de la côte atlantique et couvre une grande majorité du territoire mauritanien. A la fois mer de sable à l'image de l'erg Ouarane mais aussi formé de regs, composés de cailloux et de roche. Le massif d'Adrar est la porte d'entrée sur les dunes et les palmeraies. Au loin, la cité ensablée et sainte de Chinguetti apparaît tel un mirage. Les bibliothèques de sa vieille ville renferment des manuscrits rares et enluminés tandis que sa ville nouvelle est animée d'échoppes colorées.
Entre désert et océan, le parc national du Banc d'Arguin, sur la façade nord de l'atlantique, présente un paysage contrasté et un riche patrimoine naturel. Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, il abrite un écosystème unique, de nombreuses espèces de poissons et d'oiseaux, dont des grands échassiers que l'on peut observer sur l'île de Tidra au large. L'autre parc national mauritanien est celui du Diawling qui s'étend sur 16.000 hectares, sur le littoral sud.
Au centre du pays, le Tagant, comme l'Adrar, présente lui aussi des plateaux aux falaises escarpées entrecoupées de vallées, d'oueds, d'oasis et de vieux ksour. Mais aussi des pâturages qui reverdissent à la saison des pluies.
Les cultures sont plus verdoyantes encore, plus au sud, dans la vallée du fleuve Sénégal où se pratique l'élevage. Les troupeaux de zébus blancs des tribus Peuls y broutent paisiblement. Ici commence le Sahel.
A l'est, vallées et pitons rocheux de l'Assaba et grandes plaines du Hodh conduisent à Nem et à Oualata, ksar millénaire juché sur les pentes d'un piton. Région où l'on découvre les maisons de mille et une nuits sahariennes tout en profitant d'une réelle hospitalité égayée par les chants et les danses des nomades.
Attention tout de même, en raison des risques terroristes, la circulation est fortement déconseillée au nord et à l'est de la Mauritanie. Des risques qui existent aussi dans la région du Sahel. La meilleure époque pour séjourner en Mauritanie, une des régions les plus chaudes du globe, va de novembre à février.
Les moyennes de températures s'élèvent alors entre 20 et 25°C à partir de la mi-janvier, un vent de sable peut souffler. D'avril à septembre et plus encore de mai à juin, il fait vraiment très chaud (jusqu'à plus de 40°C). A noter que dans le désert, il y a de très grandes variations de température entre le jour et la nuit (où le mercure peut descendre à 0°C).
Prendre un
vol pour la Mauritanie, c'est d'abord et avant tout répondre à l'appel du désert. Le Sahara couvre la grande majorité de son territoire. Il est encore parfois traversé par ces longues caravanes chamelières qui autrefois animaient le commerce transsaharien. On est ici au pays des hommes bleus, en référence à la couleur du boubou maure que portent les nomades mauritaniens. Dans les grandes tentes berbères, la vie sociale et les négociations commerciales se déroulent autour de salutations rituelles et du traditionnel thé à la menthe. D'une grande hospitalité, les berbères ouvrent très facilement les portes de leurs tentes.
Trait d'union entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne, la Mauritanie est de nature une terre de passage. Un pays où l'on peut encore goûter aux espaces infinis insufflant un sentiment de liberté aux voyageurs qui les traversent. Une terre d'aventure où les traditions restent fortement ancrées. Les longues traversées de dunes ou de paysages rocailleux sont ponctuées par le bruit du thé versé sous les tentes colorées.